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ALPHABETA. 2015
'Entre les cils'
https://abmag.be/article/L-E-Entre-les-cils-nuria-della-rose

Présentée en mai dernier à la galerie Arielle d’Hauterives à Bruxelles, la dernière exposition de la dessinatrice Nuria Della Rosa se nomme Entre les cils. Différente de ses autres travaux, qui sont selon elle « des étapes », on peut y découvrir l’intimité d’un univers illustrant la féminité ou encore l’enfance. Cette sphère secrète évoque des similitudes avec le monde extérieur car ce sont les interactions internes et externes qui révèlent l'appartenance à un tout. Le noir et blanc racontent, la couleur exalte, le trait unit ou sépare, tandis que les techniques fusionnent. L’atmosphère est intrigante et l’inconscient s’invite pour parler de réalité.

Bonjour Nuria, quel joli prénom ! D’où vient-il ?
Il est d'origine espagnole, et plus précisément catalan. Ma maman est asturienne et mon papa italien, de la région des Pouilles. Il trouve sa source de l'arabe « nuri » qui signifie « lumineuse ».
Vos créations sont justement des sortes de mises en lumière. Vos origines sont donc un facteur influençant ces créations ?
Pas forcément, mais je dois dire que les latins ont peut-être, sans vouloir faire de généralités, la corde un peu plus sensible. Et puis ils sont souvent très démonstratifs. C’est peut-être là où ça fait écho dans mon travail, cette envie de véhiculer des émotions.
Vos tableaux représentent tous des femmes, pourquoi ?
Il y a une empathie profonde pour les femmes et les enfants qui sont dans des situations difficiles, parfois même extrêmes. Je m'autorise à dénoncer certaines violences à travers un univers poétique à la fois sombre et lumineux. Le rapport à soi est également présent, d'où ces représentations féminines. Il s'agit donc d'union entre altérité et intimité.
La féminité est un sujet qui vous intéresse ?
Absolument, j'éprouve la nécessité de la sublimer en mettant en avant sa beauté sa fragilité mais aussi sa force ainsi que son instinct. J'aime aussi révéler sa part masculine. C'est une des protagonistes de mon travail. À travers elle, je communique.
Vous utilisez plusieurs médiums pour communiquer, pourquoi cette diversité ?
Pour cette expo, j’ai utilisé de l'aquarelle, de l'acrylique, des feutres Posca ainsi que des feutres aux pigments permanents. Quand j’utilise un support papier qui s'y prête bien, je travaille le mélange des techniques. Il y a la une volonté d'unir la différence et d’y trouver l'équilibre et l'esthétisme. Chaque technique peut révéler l'autre. La force d'un trait noir au feutre accentue la douceur de l'aquarelle, et vice-versa. Il y a donc aussi différentes matières qui cohabitent. J'aime également les compositions en noir et blanc avec de la couleur. Je trouve cette diversité intéressante dans la mesure où elle est en lien direct avec le sujet. L'association de mondes parallèles où des éléments et des sentiments en opposition occupent le même espace, douceur de vivre et brutalité de l'existence, contrastent mais sont indissociables.
Votre exposition se nomme « Entre les cils », pourquoi ?
Entre les cils, il y a l'œil. Dans chaque visuel se trouve ma vision, et le spectateur est l'autre regard. L'œuvre est souvent perçue comme mystérieuse, mais au fond elle prend tout son sens dans la liberté qu'elle offre. Le but est de laisser une porte ouverte à l'affectif de chacun, aux questionnements profonds. Il est important pour moi de pousser le spectateur à la réflexion et non pas forcément de lui imposer un sens.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Mon travail s'inspire d'observations basées sur mon analyse et mon expérience personnelle. Cette sphère secrète évoque aussi le monde extérieur, car au fond c'est dans l'altérité que nous nous construisons, et que nous conscientisons notre existence, réalisant ainsi notre appartenance à un tout. Mes tableaux reflètent donc une partie de mon histoire liée aux thèmes qui me touchent, comme la féminité, l'enfance, la paternité et la maternité, mais aussi des thèmes existentiels comme la vie et la mort, ainsi que des sujets plus durs comme la maltraitance et les guerres.
Comment se passe votre processus de création ?
La création débute par un flash qui, lui, est déclenché par une émotion, un fait d'actualité, une photo. À ce moment-là, je travaille chez moi la composition sur un petit format. C'est un temps de réflexion, d'introspection où naissent les liens psychologiques, poétiques, graphiques et picturaux. Cela peut prendre plusieurs jours. Ensuite, une fois que tout cela se précise, je commence le vrai projet à l'atelier, où mes choix changent encore car la peinture se révèle être un très bon guide et me renvoie à d'autre formes, à d'autres découvertes, à préserver les blancs par exemple. L'ambiance est très solitaire.
Comment définiriez-vous votre style ?
Je ne suis pas certaine de vouloir m'attribuer un style, mais je dirais que c'est un voyage à la fois onirique et émotionnel, où l'inconscient s'invite pour parler de réalité, et qui j’espère interroge et réveille les consciences.
Quels sont vos projets futurs ?
Actuellement je suis à la recherche de nouveaux lieux d'exposition, en particulier à l'étranger. J'aimerais rebondir sur cette brèche médiatique espagnole et latino-américaine pour pouvoir exposer là- bas sans pour autant fermer la porte à d'autres éventuelles propositions.

écrit par Florence Vandendooren, publié le 21 juin 2015


INFO Culture, num.87, 2015


LE VADROUILLEUR URBAIN. 2015
Arts visuels et urbanités / Nouvelles en continu !


« Entre les cils » vous invite à découvrir le travail de l’artiste, Nuria Della Rosa. Son œuvre illustre l’intimité d’un univers s’inspirant d’observations basées sur l’analyse et l’expérience personnelle. Cette sphère secrète évoque aussi des similitudes avec le monde extérieur car ce sont les interactions internes et externes qui révèlent l’appartenance à un tout.

Ce sont donc ces mises en lumière, mêlées à son histoire, à ses émotions ainsi qu’à son imaginaire qui nourrissent son travail.

La création débute alors par un flash suivi d’une réflexion où naissent les liens psychologiques, poétiques, graphiques et picturaux. Le noir et blanc racontent, la couleur exalte, le trait uni ou sépare, tandis que les techniques fusionnent. L’atmosphère est intrigante et l’inconscient s’invite pour parler de réalité. Des éléments et des sentiments en opposition occupent le même espace, douceur de vivre et brutalité de l’existence contrastent mais sont indissociables. Cette union qui reste une énigme, un rapport universel entre les êtres l’intéresse. L’esthétisme et la beauté ont une place essentielle dans ses tableaux, ce sont des parures à la dureté, à la noirceur, accentuant ainsi la complexité du sujet.

Cependant, ce visuel mystérieux prend tout son sens dans la liberté qu’il offre. Le but est aussi de laisser une porte ouverte à l’affectif de chacun.


EL UNIVERSAL, 2015
"Entre pestañas", talento que se pone en la piel de los más débiles,

EFE: http://www.efe.com/efe/noticias/espana/cultura/nuria-della-rosa-pone-piel-los-mas-debiles-entre-pestanas/1/7/2600424

CARACOL: http://www.caracol.com.co/noticias/entretenimiento/entre-pestanas-talento-femenino-que-se-pone-en-la-piel-de-los-debiles/16173/nota/2741218.aspx

EL DIARIO: http://www.eldiario.es/cultura/Nuria-Della-Rosa-debiles-pestanas_0_382862558.html

ABC: http://agencias.abc.es/agencias/noticia.asp?noticia=1855798

EL UNIVERSAL: http://www.eluniversal.com/arte-y-entretenimiento/cultura/150501/entre-pestanas-talento-que-se-pone-en-la-piel-de-los-mas-debiles

EL CONFIDENCIAL: http://www.elconfidencial.com/ultima-hora-en-vivo/2015-04-30/entre-pestanas-talento-femenino-que-se-pone-en-la-piel-de-los-mas-debiles_564888/

TERRA: http://noticias.terra.com/mundo/entre-pestanas-talento-femenino-que-se-pone-en-la-piel-de-los-mas-debiles,4edd0413e5a0d410VgnCLD200000b2bf46d0RCRD.html

YAHOO: https://es.noticias.yahoo.com/nuria-della-rosa-pone-piel-d%C3%A9biles-pesta%C3%B1as-152643012.html

UNIVISIÓN: http://feeds.univision.com/feeds/article/2015-04-30/entre-pestanas-talento-femenino-que

DIARIO VASCO: http://www.diariovasco.com/agencias/201504/30/entre-pestanias-talento-femenino-377687.html

EL DÍA: http://eldia.es/agencias/8077918-B-LGICA-ARTE-pestanas-talento-femenino-pone-piel-debiles

HOY CHILE: http://www.hoychile.cl/noticias/terra/30/04/2015/entre-pestanas-talento-femenino-que-se-pone-en-la-piel-de-los-mas-debiles/20150430112023.html



Nuria Della Rosa talent qui se mets dans la peau des plus fragiles “Entre les cils”
Communiqué de Presse d’EFE : Agencia EFE- 30 avril 2015 (Dépêche reprise par d’autres média espagnols et Latino-Américains)

Traduction :
Bruxelles, 30 avril 2015. -Sa capacité à se mettre dans la peau des plus faibles se reflète dans ses tableaux. Nuria Della Rosa exprime, à coup de pinceau, son empathie envers les autres au travers de l’exposition « Entre les cils » que l'on peut découvrir, à partir d’aujourd’hui dans une galerie bruxelloise exclusivement réservée aux Artistes-féminines. Elle veut que son travail « réveille les consciences » et considère qu’elle est capable « de se mettre dans la peau de l’autre et de comprendre la souffrance des autres » a ainsi a déclaré à EFE la peintre de père Italien et mère Espagnole, qui présente une collection d’œuvres où le regard de l’autre est fondamental.

Les femmes et « leur position plus faible par rapport aux hommes » sont les protagonistes d'une exposition qui ouvre ses portes jusqu’au 31 mai à la galerie Arielle d’Hauterives à Bruxelles. Cette galerie à la particularité d’accueillir des œuvres d’artistes féminines, « elles ne sont pas réellement cautionnées ni valorisées dans le marché de l’Art » explique à EFE la galeriste dont l’engagement consiste à promouvoir le talent féminin dans un monde dominé par les hommes.

Très peu d’artistes femmes arrivent au sommet mais Arielle d’Hauterives ne l’attribue pas à la qualité des œuvres mais bien au fait « que le marché de l’Art est surtout masculin ». Nuria Della Rosa s'autorise à exprimer la souffrance féminine dans des situations extrêmes. « Les viols, la maltraitance ou la prostitution sont des sujets qui m’interpellent énormément » confie l’artiste.

En plus de ces drames, ses tableaux reflètent d’autres thèmes qui touchent comme « la maltraitance des enfants et les guerres ».

Ce sont des femmes ou des enfants aux visages tourmentés où s’entremêlent des tons oranges, rouges et jaunes qui déstabilisent le publique. Ce contraste marquant est le reflet de « deux mondes parallèles ». « Pendant qu’on est ici et que l'on passe un bon moment, il y a une fille qui souffre ailleurs » affirme l’artiste, qui assure que c’est le message qu’elle prétend transmettre. « Il faut rester vigilant parce que la vie est dure(…) et nous sommes responsables de la souffrance des autres » a-t-elle exprimé.

Ses tableaux pourraient très bien être la photo figé d’un rêve ou d’un cauchemar, mais Della Rosa de 38 ans nous confirme « mon travail n’est pas surréaliste car il y a une grande part de réalité » derrière. « Il y a une partie de moi mais aussi l' influence de l’actualité et du monde extérieur, car on se construits à travers le regard de l’autre » explique l’artiste. « Je commence toujours mes œuvres à partir d’une sensation personnelle, mais je porte aussi beaucoup d’intérêt aux émotions des autres » précise-t-elle. Son empathie est un « point fort » et elle sait en tirer parti.

« C’est quelque chose qui m'a accompagné depuis toute petite car j'ai souvent défendu les plus faibles…Peut-être parce que moi même je me sentais faible et attaquée sans pour autant le montrer" confie l’artiste. Avec plus de 10 expositions derrière elle, Della Rosa admet qu’elle a toujours rêvé d’être artiste pour pouvoir exposer ses oeuvres afin de véhiculer ses émotions. « Quand je peints, il m’arrive de me sentir mal, c’est très fort, comme un accouchement, mais ça libère tous les démons que nous portons tous à l’intérieur de nous», confie une artiste qui peint « d’abord avec le coeur qu'avec la tête »

Marina Valero


ANSA, 2015


El Confidencial, 2011


"Arte News", 2011
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